La scène se situe dans un bois d'arbres trapus à grandes feuilles rondes. Une grande table traverse le bas du tableau, recouverte d'une nappe quadrillée de plis. La table est incurvée vers le bas, par un effet de perspective, comme dans le reflet d'un miroir bombé. Des mets sont posés sur la table, poissons, un poulet, un rôti bardé, des cailles, du vin dans une carafe et des fruits. Derrière la table, huit personnages, quatre hommes et quatre femmes, partagés en deux hommes et deux femmes assis et autant debouts. Ils se regardent les uns les autres sauf la femme assis la plus à droite qui regarde le spectateur en serrant un citron dans sa main. La proximité des personnages ne masque aucune des seize mains qui, toutes différentes, créent une agitation sur l'ensemble du tabelau. La chair est exprimée par des blancs et des ocres clairs fondus dans de l'ocre brune qui dessine les corps. On réalise peu à peu que les femmes se ressemblent entre elles, de même que les hommes, non pas comme des frères et soeurs mais comme si c'était le même coiple à des instants différents d'un déplacement de gauche à droite. Au pied de la table, une couleuvre aux yeux bleus rampe dans l'herbe. En haut à gauche, sur une branche, un gros chat roux somnole, un oeil entrouvert. Au loin, tout au fond du bois, un cerf mange l'écorce d'un tronc.

Le banquet
Huile sur toile, 150 x 225 cm.

détail de la femme qui serre un citron au creux de sa main. Elle regarde le spectateur et sourie. détail d'une femme attablée, les bras croisés. détail d'un couple debout qui se tient par les mains.